Chapitre cinq : lettre à mon frère

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Cher Ichkhan,

Comment te portes-tu ?

Merci, merci mille fois pour la soie que tu m’as fait envoyer avec ta dernière lettre, elle est si belle ! Mery affirme que c’est la dernière mode à la capitale.

Moi je me porte bien, même si je m’ennuie quelque peu. J’aime beaucoup Andom mais il est quand même beaucoup moins amusant que toi. Il prend très à cœur les devoirs donnés par père et passe de nombreuses heures dans son bureau, quand il n’est pas en ville à surveiller les restaurations. Il n’a même pas remarqué ma nouvelle robe créée avec ton cadeau !

Nous sommes heureux de savoir que ton voyage s’est bien déroulé et que tu es maintenant prêt à faire tes preuves à la capitale. Je suis certaine que tu monteras en grade très rapidement !

Père ne vas pas très bien ces temps-ci. Mère dit que c’est juste un peu de dépression et que je ne dois pas m’inquiéter… il passe de plus en plus de temps au temple. J’ai vu mère bruler un cierge du souvenir dans le salon, elle m’a dit que c’était pour oncle Yaran et sa famille. Cela fait déjà  quinze ans… Même s’il n’en parle pas, je pense que c’est ça qui chagrine tant père, Mère a toujours dit qu’il aimait beaucoup son frère.

Mery me dit que Van’Dah’Nashiah est une ville dangereuse. Je prie pour qu’il ne t’arrive rien et espère te revoir bientôt. Père et mère attendent aussi de tes nouvelles.

Sois prudent et porte-toi bien.

Ta sœur qui t’aime,

Nazély