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Il y a près de mille ans, les différents monarques des  cinq contrés de la mer Yadah se querellaient sans cesse et leurs frontières se mouvaient comme de longs serpents hargneux. Fatigués que leurs protégés se disputent ainsi, les dieux bienveillants décidèrent d’intervenir pour apporter aux mortels paix et prospérité. Ils illuminèrent le berceau du nouveau-né d’une puissante famille royal dont les cheveux se changèrent en or, signe indiscutable de son ascendance divine. La jeune princesse grandit et pendant qu’elle guidait son royal père, le pays se recomposa, les guerres et la famine cessèrent.

Mais un roi voisin, jaloux de ne pas avoir été choisi par les dieux, fit assassiner ses rivaux. La jeune sainte et son petit frère survécurent et s’enfuirent dans les contrées inconnues plus au sud où trônait une immense montagne. Ils furent recueillis par le peuple des grottes qui leur offrirent gite et protection pendant de nombreuses années.

Alors que la jeune fille n’aspirait qu’a la paix et l’amour, le prince était lui avide de reprendre le trône des assassins de son père. Ensemble, ils soulevèrent une armée et réussirent à renverser le nouveau régime.

Mais la trahison de l’Homme n’a pas de limite. Et c’est le fiancé de la princesse, jeune chef du peuple des grottes, qui n’hésita pas à la transpercer de son épée pour quelques sous promis par l’usurpateur. Le nouveau roi punit immédiatement le traitre et son peuple. Mais sa colère et sa tristesse n’était rien face à celles des dieux.

Le sol se fractura, laissant s’échapper un liquide aussi rouge et aussi chaud que les flammes de l’enfer. Le ciel se couva et devint aussi noir que la nuit. La mer se souleva et engloutit terres et forets.

Et les dieux maudirent les hommes.

Tous les nouveaux nés devinrent horriblement difformes, aux traits bestiaux. Leur peau se fonça, leurs cheveux blanchirent, leurs ongles devinrent griffes. Et comble de l’horreur, ils refusaient le lait maternel pour se repaitre de la chair humaine.

Le nouveau roi pria et supplia les dieux cent jours d’affilés avant que leur colère ne tombe. Il promit d’apporter à son pays une nouvelle ère de paix, si chère à sa défunte sœur et pour ne jamais oublier son sacrifice, il réunit les quatre autres contrées et donna à ce nouveau pays le nom de la sainte sacrifiée ;

Dalindra

« Légende orale de la fondation du pays de Dalindra, relevée et réécrite par le sage Stanion Di nashiah »

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